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Cendres (Popioły, 1904) le roman majeur de Stefan Żeromski (1864-1925), retrace l'odyssée de deux jeunes nobles polonais dans la tourmente napoléonienne, l'aventure et le sang, l'héroïsme et la désillusion, l'amour et la mort.
Première édition : Payot 1930.
Roman traduit du polonais par H. de Witte Adaptation française.
Réédition par : Philippe Christol
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Hauteur | 21,3 cm |
Largeur | 15 cm |
Epaisseur | 3 cm |
Page | 474 pages |
Poids | 0,725 kg |
Date édition | 2020-02 |
ISBN | 978-2-95715-240-7 |
EXTRAIT : Qui est-ce qui s'approche ? Qui vient vers lui ? Il connaît cet homme. Par Dieu il l'a déjà vu ! Une figure pâle et mystérieuse, la lune disparaissant derrière des nuages. Des yeux qui brillent soudain et puis s'éclipsent dans l'ombre pour y guetter comme des lions en embuscade... Des litières, des paillasses, des matelas, des couvertures, de la terre nue se soulèvent des débris d'humanité, des têtes fracassées, des corps transpercés, sans force, s'appuyant sur les coudes ; les gorges desséchées jettent un cri de joie :
- Vive l'empereur !
Christophe se souleva. Ce mouvement sembla rompre quelque chose dans ses entrailles. Il s'assit sur sa couche, terriblement pâle, ruisselant de sueur, la bouche pleine de sang. Ses yeux se fixèrent comme des griffes sur celui qui approchait. Ils l'arrêtèrent sur place.
- Sire ! articula Cedro. Les yeux sombres du chef se plongèrent dans ceux de Christophe. Sa figure calme, comme forgée d'un métal inconnu, resta tournée vers lui, l'air sévère et attentif.
- Que désires-tu ? demanda-t-il d'une voix sourde et froide.
- Si je meurs... dit Cedro en français d'une voix calme, le regardant dans les yeux avec une fierté intrépide.
- A quelle arme appartiens-tu ? l'interrompit-il.
- Lancier polonais.
- De sous Tudela ?
- Oui.
- Ton nom ?
- J'ai quitté ma maison paternelle... croyant que c'était pour ma patrie... Maintenant... en terre étrangère... Dites que ce n'est pas en vain... que c'est pour ma patrie... Sire Sire
Les yeux froids et silencieux se plongèrent dans le regard ardent, plein d'amour douloureux. Immobile, pensif, Napoléon songeait: Qui sait ? Peut-être aperçut-il dans ces yeux inspirés l'âme de sa propre jeunesse. Peut-être les neiges rosées de Monte Oro, les pins du promontoire de Monte Rotondo, la rive rocailleuse de l'île baignée de l'écume de la mer agitée apparurent-ils à ce moment à ses yeux. Peut-être pesait-il dans la balance son amour corse de la liberté contre la couronne de souverain de peuples étrangers et le sceptre de Charlemagne. Peut-être soupirait-il du regret de ce qui s'était envolé de son âme, avait été détruit et dispersé par les tourmentes comme des fleurs mortes et desséchées, peut-être pleurait-il sa jeune âme fière et droite, tourmentée par les malheurs de sa patrie.
- Vive la Pologne voulut crier Cedro tombant sans force sur sa couche, mais il ne le cria pas, ces paroles tombèrent en gémissement de ses lèvres inondées par une vague de sang qui jaillit de sa bouche. L'empereur resta encore un long moment à le contempler d'un regard de pierre. Enfin, portant: la main à son chapeau, il fit :
- Soit.
Est né le 14 octobre 1864 à Strawezyn près de Kielce. Ses parents, nobles pauvres, tiennent une ferme près des monts Sainte-Croix ; il est orphelin de mère à quinze ans et de père à dix-neuf ans. AUteur précoce d'un journal qui sera redécouvert et publié après sa mort, il est auteur de plus de trente romans et nouvelles.
Premier prix littéraire d'état et décoré de l'ordre Polonia Restituta, il s'est éteint au Château Royal de Varsovie le 20 novembre 1925.